Réformes structurelles pour plus de croissance, que ceux qui croient à ce discours lèvent le doigt.....

"La croissance, encore et toujours officiellement recherchée, au motif qu’elle crée des emplois, bien que très probablement ils n’y croient pas eux-mêmes...". Eux-mêmes, ce sont l’ex président Hollande et ses premiers ministres successifs. C’est ainsi que se présentait la toute première diapositive de notre soirée sur la Décroissance, avant les présidentielles de 2017, autant dire au siècle dernier....

Le Président nouveau est arrivé, il vient du milieu de la Finance Internationale, et la ritournelle demeure : "il faut de la croissance au nom de l’emploi ! Mais cette croissance ne peut s’épanouir sans réformes structurelles....."
Mais c’est quoi ça les réformes structurelles : là on retrouve le discours développé depuis plus de vingt ans, Unédic, assurances maladie, code du travail, il faut les réformer parce qu’ils sont des freins à l’épanouissement de la croissance.....
Ces réformes dites structurelles on les connaît déjà : baisse des prestations servies aux chômeurs, développement de la précarisation, système de santé qui continue à se dégrader, etc... bref la vie de plus en plus difficile pour la majorité d’entre nous.

Réformes structurelles ou réforme de la répartition des richesses ?

A ATTAC il nous semble qu’il faudrait plutôt regarder du côté de la répartition des richesses.

En effet le PIB, cet indice que par ailleurs nous critiquons (voir la petite vidéo sur le Bouthan), mesure ce qu’il est convenu d’appeler la « richesse globale » du pays. Ce PIB augmente régulièrement, peu d’une année sur l’autre, certes, mais il augmente de 1,2 ou 1,5% chaque année.

La richesse globale augmente, mais à notre niveau, cette augmentation se transforme plutôt en diminution ou régression : des loyers qui augmentent, des prestations sociales rabotées, des services publics amputés, un environnement qui se dégrade, etc...

Si pour le plus grand nombre il y a dégradation, ça signifie que pour quelques uns il y a amélioration, et probablement une amélioration nette, disons même qu’il y a enrichissement ! Ce constat explique pourquoi nous critiquons cet indice, le PIB : il donne bien, approximativement, une idée de la progression de la richesse globale.... mais il ne dit rien de la répartition de cette richesse. Or en France, les 1% les plus riches possèdent 24% de la richesse totale du pays.
18 octobre 2016 - Les 10 % des Français les plus riches captent un peu plus du quart (27 %) de la masse globale des revenus, presque dix fois plus que les 10 % les plus pauvres (2,9 %).

la question demeure : le plus urgent ce sont les réformes structurelles à imposer sur les plus modestes ou modifier la répartition des richesses ?

Avec ATTAC nous avons fait le choix, nous dénonçons cette répartition des richesses au profit des déjà riches, et nous ajoutons la lutte contre l’évasion fiscale : en France, 60 à 80 milliards d’€ par an. Et l’évasion fiscale au niveau européen c’est 1000 milliards d’€ chaque année (Nicolas Hulot), soit, par habitant et par an 2000€.

On laisse aller ?? non, stop, on réfléchit, on s’organise et on avance vers une solution pour le plus grand nombre....

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