Conférence débat, animé par Joël Guerry (SDN Bugey) sur les conséquences de ce projet

Bourgoin : lundi 5 mai à 20h00, Salle banalisée de Champaret (plan)
Chimilin : mercredi 7 mai à 20h00, Salle de l’amitié (Mairie)

Des réacteurs problématiques et très coûteux

Initié au début des années 1990, le réacteur EPR, conçu pour être plus sûr que ceux actuellement en fonctionnement, a été lancé en construction dans la précipitation, d’abord en Finlande puis en France à Flamanville.

Il s’en est suivi de nombreux retards, et beaucoup d’imperfections, des bétons non conformes, des aciers trop fragiles en fond de cuve et un couvercle à remplacer à Flamanville, des pièces fissurées, des soudures mal réalisées, des vibrations du pressuriseur, une mauvaise circulation dans la cuve etc.

EPR2 : Un réacteur encore en étude

EDF a la charge de construire un nouveau réacteur EPR dit EPR2 avec comme objectifs :

• Amélioration de la réalisation industrielle : rationalisation et réduction descatalogues de pièces, préfabrication de composants….-
• Abaissement des coûts : construction en série et par paire sur chaque site, suppression de la double enceinte de confinement, ralentisseur de corium au lieu de récupérateur...C’est un réacteur un peu plus économique, mais rognant sur la sécurité

La bataille de l’eau

Avec le changement climatique le Rhône va avoir de moins en moins d’eau en période estivale et l’eau va devenir une ressource rare. L’eau consommée ou rejetée et polluée par ces réacteurs nucléaires va manquer pour l’approvisionnement en eau potable de la Métropole lyonnaise (plus de 90 % captée dans la nappe du Rhône, 20 km en aval), pour l’agriculture, etc ...

Incompatibilité des énergies renouvelables et nucléaires

Avec un développement important des énergies électriques photovoltaïques et éoliennes,l’énergie nucléaire devra avoir un fonctionnement très fluctuant pour laisser la place à ces énergies renouvelables.
Les EPR2 ont une flexibilité très contrainte (maxi 2 baisses par jour).Ceci fragilise les gaines de combustible et les cuves, augmente le besoin de maintenance et accroît les rejets radioactifs et chimiques.

L’erreur climatique

La construction d’une paire d’EPR2 à Bugey et ailleurs va nécessiter des terrassements importants, de grandes quantités de béton, dont des bétons spéciaux, d’acier, de cuivre et métaux divers, dont des métaux rares, ainsi que de nombreux équipements.
Ces EPR2 sont une erreur climatique car le GIEC préconise une réduction immédiate et radicale des gaz à effet de serre et non dans 15 à 20 ans.

Le 100 % énergies renouvelables est possible

La France est très en retard sur les énergies renouvelables. RTE, l’ADEME et négaWatt ont présenté des scénarios viables 100 % énergies renouvelables en 2050.
Ces scénarios montrent qu’il est possible de se passer de l’énergie nucléaire en 2050 et de ne pas engager un nouveau programme de construction de réacteurs EPR2 ou autres.
Ces scénarios sont nettement moins problématiques sur le plan environnemental, moins contraignants pour la société, plus économiques et moteur d’un véritable enjeu industriel pour la France.